Une belle apparence extérieure est en général le gage d'une bonne forme
physique.
Un oiseau négligé, mal nourri, malade de façon chronique, manquant de vitamines
ou de minéraux, n'aura jamais le plumage brillant, l'oeil vif et l'apparence fière d'un oiseau en bonne santé.
Les oiseaux lissent leurs plumes pour les nettoyer, les remettre en ordre, les
maintenir en bon état, mais aussi pour les imperméabiliser.
Cette habitude commence au nid dès l'apparition des premiers duvets. L'oisillon
passe de longs moments à peigner son plumage à coups de bec et à le lisser pour le débarrasser de tous les débris végétaux et des moindres saletés.
A l'âge adulte, les oiseaux font toujours leur toilette de la même
façon.
Les glandes uropygiennes, situées à la base du croupion, sont utilisées par l'oiseau, car leur
sécrétion imperméabilise et assouplit les plumes, et entretient leur qualité isolante.
Cette sécrétion huileuse contient de la vitamine D.
Les oiseaux vivant en captivité, ont besoin de l'intervention de l'homme pour
parfaire des soins essentiels.
Les soins du plumage, le bain, la coupe des griffes, la taille des ailes et, pour les cas particuliers, la taille du bec sont à
considérer.
BAIN OU DOUCHE :
Le bain ou la douche sont essentiels pour la santé physique et mentale des oiseaux. Ils devraient pouvoir en prendre quotidiennement. Pour les
oiseaux vivant en intérieur, le lavabo ou la douche devraient faire l'affaire. Pendant la baignade, évitez les courants
d'air.
En fait, il existe de nombreuses variantes valables :
- la soucoupe au fond de la cage,
- le bac que l'on trouve dans le commerce et que l'on fixe aux parois extérieures de la cage, (adapté à la taille du canari et à celle de la grande perruche)
- l'évier,
- le robinet,
- le vaporisateur
- la douche de la maison.
L'eau doit être propre, à température ambiante et sans aucun additif.
Il serait idéal de donner un bain tous les jours mais, en hiver ou s'il y a risque que votre oiseau prenne froid, un bain chaque deux jours est suffisant.
Il faut bien arroser l'oiseau pour que son plumage soit saturé d'eau, mais il ne faut pas qu'il dégoutte. le bain sera donné avant midi, ainsi l'oiseau sera bien sec, la nuit venue.
Certaines personnes utilisent un séchoir ou une serviette pour sécher l'oiseau. Cette méthode est ecommandée seulement pour les oiseaux calmes et apprivoisés qui l'apprécient, mais le
plumage séché à l'air libre est encore le plus beau.
Pour le rare volatile qui déteste l'eau, il faudra être un peu rusé et se contenter de le vaporiser avec un jet très fin dirigé au-dessus de lui, mais attention en utilisant ce procédé de ne pas
mouiller les graines qui ensuite moisiraient, ce qui serait préjudiciable à l'oiseau.
LA TAILLE DES GRIFFES :
Presque tous les oiseaux de compagnie ont besoin de coupe de griffes, environ 2 à 4 fois par an.
Les griffes trop longues sont inconfortables pour l'oiseau et peuvent rester accrochées dans les jouets et les perchoirs, ou se casser et saigner abondamment.
Dans la nature, les surfaces où se perchent les oiseaux sont tellement variées que les griffes s'usent d'elles-mêmes.
Vous pourriez aider l'usure normale et la santé des pattes de votre oiseau en offrant des perchoirs de formes et de textures différentes. Évitez cependant le papier sablé
(papier de verre) qui est trop irritant pour la plante des pattes.
QUAND COUPER ?
On procède à la taille des griffes, à l'aide d'une petite pince ou le limage avec une lime à ongles ou une ponceuse électrique, selon la taille de l'oiseau, dès qu'elles
sont trop pointues ou lorsqu'elles atteignent un quart de cercle.
Attention, les griffes peuvent saigner si elles sont coupées un peu courtes, et que la veine est atteinte.
La personne qui coupera les griffes de l'oiseau devra donc être délicate et habile.
De plus, il est essentiel d'avoir un agent coagulant à portée de main. En cas d'urgence, la farine ou le bicarbonate de soude ou encore un pain de savon bien propre
peuvent être appliqués sur la griffe après avoir arrêté le saignement en faisant une pression sur le doigt.
(le COTHIVET est le produit que j'ai toujours en stock, il me permet de faire face à toutes les blessures superficielles en
désinfectant la plaie et en arrêtant les saignements. Ce produit est en vente chez les vétérinaires).
La contention de base
Le terme contention signifie « tenir un animal pour qu'il ne puisse pas bouger lors d'une
intervention ». Il est très important de bien contentionner un oiseau lorsqu'on veut lui faire des traitements. La contention varie selon la grosseur de l'oiseau. Il faut toujours faire très
attention au bec, qui est le premier pouvant blesser. L'oiseau n'apprécie pas le fait de se faire tenir et peut pincer, même son maître. Donc, allez-y avec prudence. Les griffes sont aussi à
surveiller de très près. L'important dans la contention, c'est de tenir l'oiseau de façon sécuritaire pour l'homme, mais aussi pour l'oiseau lui-même. Il ne faut pas serrer trop fort, le sternum
doit être libre de mouvements pour permettre à l'oiseau de respirer librement
Pour les petits oiseaux, comme les perruches, on peut les coucher sur le dos dans le creux de notre main
en tenant la tête entre le pouce et l'index. On peut également les enrouler dans une serviette afin de mieux contrôler leurs mouvements. Pour les grandes perruches, il est préférable de se faire
aider par une autre personne, à moins d'être à l'aise pour bien les tenir et intervenir en même temps. Ne manipulez pas les oiseaux des espèces encore plus petites à moins de nécessité absolue.
Ils sont fragiles et peuvent mourir facilement à la suite d'un stress.
Pour les plus grosses espèces, comme les perroquets, il faut absolument intervenir à deux. Une personne
tient l'oiseau et l'autre exécute les manoeuvres. Pour contentionner un perroquet correctement², il faut 2 choses : un élément de surprise et une bonne couverture. Fermer les lumières est souvent
un élément de surprise suffisant pour pouvoir saisir rapidement l'animal sans qu'il ne s'y attende. On prend soin de bien tenir la tête, entre le pouce et l'index. On enroule ensuite le reste du
perroquet dans une serviette.
Ce qui est très intéressant est d'apprendre à notre oiseau à se laisser manipuler. Ceci n'est pas une
tâche facile, mais elle est possible avec beaucoup de patience et de délicatesse.
La coupe des ailes
Pour bien couper une aile, il faut avoir premièrement un bon contentionneur (voir
ci-dessus).
On doit toujours couper les plumes en regardant la face dorsale de l'aile en couchant l'oiseau sur le
ventre (attention de ne pas comprimer le sternum ce qui empêcherait l'oiseau de respirer). Si votre oiseau est dans une couverture, il s'agit tout simplement de retirer, une à une, les ailes de
la couverture. Il faut de bons outils, c'est-à-dire des ciseaux qui coupent très bien ou un gros coupe-griffes à chien bien aiguisé. Du matériel en mauvais état écrase mais ne coupe
pas.
Il s'agit de couper quelques rémiges primaires et de faire un test de vol. Il est important de ne pas placer votre oiseau trop haut pour ce test, car si vous avez coupé
trop de plumes, il tombera et peut se blesser à la hauteur du bréchet. Si jamais l'oiseau est encore capable de monter, il suffit de couper quelques autres rémiges primaires. L'idéal est que
l'oiseau ne soit plus capable de monter dans les airs, mais capable de se diriger en planant. Pour des raisons d'esthétique, on peut laisser intact les 2 premières plumes au bord, mais dans ce
cas l'oiseau a plus de risque de se les casser, et ce, surtout en période de mue.
Quel est le risque de couper une plume trop courte?
Elle saignera, puisque vous avez coupé dans la portion encore en vie
de la plume, la portion non inerte. À ce moment là vous devrez arracher le tube de la plume en cause pour en arrêter le sang, car un oiseau ne doit pas perdre beaucoup de sang. Si le saignement
continue, exercez une pression au point de saignement. Règle général si vous coupez juste en dessous des tectrices, il ne devrait pas y avoir de problème. Faites attention de ne pas couper une
plume en pleine croissance.
L'utilité de la taille des plumes est controversée. L'oiseau est un animal proie. Il a donc
besoin de pouvoir s'échapper en cas de danger. La taille des plumes lui enlève complètement cette opportunité. Par contre, il y
a des dangers associés à un oiseau aux plumes non taillées. Ceci est particulièrement vrai pour les bébés ou les oiseaux qui apprennent à voler. Les oiseaux non expérimentés sont à surveiller
lors de leur apprentissage. Ils peuvent se causer de sérieuses blessures. Donc, lors de l'apprentissage de votre oiseau, il est conseillé de le surveiller adéquatement. Certaines personnes
conseillent de tailler les ailes de l'oiseau à la fin du sevrage et de les laisser pousser à la prochaine mue. De cette façon l'oiseau s'habitue tout de même à voler, puisqu'il devient
généralement capable avec le temps de voler même avec sa coupe. Bien entendu il ne fait pas de très beau vol et ceci dépend aussi de l'importance de la taille d'ailes. À la prochaine mue les
plumes de vol repousseront et à ce moment, il sera des plus crucial et bien surveiller l'oiseau, même si celui-ci a au moins eu la chance d'apprendre à connaître votre maison avant de pouvoir y
voler librement.
La coupe ou le limage du bec
Le bec, comme les griffes, possède une veine en plein milieu et, si on la coupe, ça peut saigner
abondamment. Donc, il va de soi qu'il est préférable que l'oiseau use son bec lui-même. Les os de seiche usent le bec et fournissent un apport en calcium. Ensuite, l'oiseau peut se limer le bec
sur ses perchoirs ou autres objets durs. Un oiseau actif se limera habituellement le bec seul. Si jamais vous trouvez que votre oiseau a le bec trop long, c'est peut-être car il ne fait pas assez
d'exercice, qu'il na pas d'os ou de bons barreaux pour le faire, ou tout simplement parce qu'il est malade. Donc, surveillez cela de près. Un oiseau avec le bec trop long ne sera plus capable de
manger et dans le cas des perroquets et perruches, le bec peut même transpercer le cou. Le bec pousse tout au long de la vie de l'oiseau. Sa croissance est d'environ 3 cm par an, dépendant de
l'espèce. L'idéal est de le limer avec un instrument fait pour ça. En général, vous devriez faire appel à un vétérinaire pour cela, car le sang qui jaillit du bec est assez
abondant.
ET POUR UN PLUMAGE DE STAR...
Pour une apparence extérieure optimale et une bonne santé, vous devez offrir à votre oiseau une alimentation équilibrée, c'est-à-dire de la moulée ou des graines
supplémentées de fruits, de légumes, et de la nourriture de table saine, ainsi qu'un supplément de vitamines et de minéraux. Bien des déficiences alimentaires se traduiront, au début, simplement
par un plumage terne, sec et abîmé. Pensez-y !
Les lampes néons reproduisant le spectre de la lumière naturelle du soleil (tel Sun-Glow ou Ultra-Light) rendront aussi le plumage de votre oiseau plus éclatant et
sembleraient avoir un effet bénéfique sur la santé.